mercredi 4 janvier 2012

Nouveau PNR (mars 2011) Premières réactions


Nouveau PNR réactions rapides de JP BULTEZ
(les petits frères des Pauvres) EAPN et AGE

Remarques au fil de l’eau :
L’objectif français de réduction de la pauvreté :
Curieusement le texte ne mentionne pas l’objectif de 1,6 million de personnes qui sortiront de la pauvreté d’ici 2015 (chiffres 2012) et continue à mentionner le taux de diminution de 11% entre 2066 et 2008 de l’indicateur de pauvreté ancré dans le temps, indicateur jugé inapproprié par le CNLE.
Par ailleurs, dire que la pauvreté recule est une chose, l’observation sociale de terrain ne semble pas aller dans ce sens. Enfin le calcul de ce chiffre de 1,6 million n’est toujours pas donné, comme si le seul chiffre réputé être un objectif est celui de -33% en cinq ans.
Enfin est écrit le fait qu’une « politique d’inclusion sociale efficace se doit donc d’agir de front sur les deux instruments que sont le retour à l’emploi et les minima sociaux »
La mise en œuvre du RSA :
Dire que le RSA activité a augmenté le niveau de vie de ses bénéficiaires de façon significative en donnant le chiffre de 18% d’amélioration est un peu excessif, car le RSA activité est de 150 euros en moyenne (chiffre à vérifier).
Les soutiens aux personnes fragiles :
Sont cités les personnes handicapées et les personnes âgées, les veuves et petites pensions agricoles. Si l’on ne peut que se réjouir des plans de revalorisation des allocations, elles restent toutes au dessous du seuil de pauvreté, ce qui ne changera donc pas le taux de pauvreté et de plus, le nombre de bénéficiaires re-augmente pour ce qui concerne le « minimum vieillesse » après des années de décrue.
Rien sur le niveau lui même du RSA, pourtant notoirement trop faible pour vivre dignement. Aucun lien n’est fait entre les prestations de minima sociaux et le fait qu’elles permettent une vie digne.
L’effectivité des droits fondamentaux :
Il s’agit essentiellement d’études qui sont annoncées (Reste à Vivre, non recours, accès aux soins dans les ARS) : rien de nouveau et pas d’action.
L’ESS en France :
Le secteur de l’ESS rassemble 200 000 entreprises, mais ce secteur se porte mal du fait des nouvelles contraintes mises en place par les financeurs. Au final les plus exclus de l’emploi sont peu à peu maintenus à distance.  Parler d’un programme de soutien à 2000 entreprises (1% du secteur) n’est pas à la hauteur.

Au total, rien sur les politiques d’immigration, d’insertion des personnes discriminées, et finalement, un PNR qui regarde essentiellement les coûts budgétaires et non les « politiques » elles mêmes. Des tableaux sont annoncés.

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