Réunion des
observatoires européens à
Lisbonne le 2 et 3 février 2012
Présents : France
ONPES , Italie, Hongrie, Belgique, Portugal, Espagne-Catalogne
Réunion
des observatoires le 2 février 2012
Histoire
de ce réseau par Sergio Aires et présentation des participants:
ONPES,
observatoire hongrois privé, Anvers université rapport sur la pauvreté centre oases, Migration,
Italie réseau EAPN avec province
Potenza promoteur d'un réseau d'observatoires pour
travailler ensemble, Barcelone observatoire catalan, Lisbonne observatoire indépendant privé allié à EAPN Portugal (créé en 2006).
Observatoire de Lisbonne : début à zéro, sans indicateurs locaux, seulement des données de base, il fallait recueillir l'information,
sensibiliser, autour de quelques sujets et en 2011 un financement est obtenu
par la maison Misericordia de Lisbonne (entre public et privé). Des cofinancements. Fondations, banque mutuelle.
Observatoire traditionnel comme centre de recherche, avec une participation du
terrain, de personnes en pauvreté, on est le seul à le faire. Maintenant, les sources sont contrôlées, la machine est en route.
En 2011, domaine sur la pauvreté en ville, pour un baromètre de la pauvreté à Lisbonne, les salaires des professionnels, contact avec la
réalité du terrain, avec les autorités locales 53 divisions administratives, avec échanges sur la réorganisation du territoire. Le
futur proche est assuré. Demain séminaire international, avec présentation du travail organisé. 2 salariés 100 000 euros de budget.
ONPES: présentation de Didier Gelot : l'observatoire existe depuis 14
ans, 20 personnes dans son Conseil venant de trois domaines: administration,
chercheurs, société civile. Président J Vignon. Un lieu de
synthèse. Regrouper des infos
diverses. Il n'a pas vocation à produire de la statistique,
mais lance des études, recherches. Exemple :
l'impact de la crise auprès d'acteurs sociaux, reproduit
tous les six mois, transféré à la statistique publique.
Rapports
tous les deux ans, vers un rapport annuel, une lettre de l'observatoire, une
newsletter des infos sur le sujet en France et ailleurs. Un site. Mettre à disposition des rapports, études. À côté existe un CNLE, qui a vocation à "proposer" aux pouvoirs publics. On est sur les
constats d'abord, mais le CNLE va plus loin. Actualité sur les effets de la crise. Des observatoires locaux, régionaux, la MRIE, MIPES, gironde, parisien, PACA, des clubs
de l'observation sociale en région.
Intervention
jp BULTEZ complémentaire : région, national, participation
des pauvres usagers, articuler et comment avec les observations régionales, rôle des CESER.
ONPES indépendant, adossé à la Dress, avec budget recherche, deux temps pleins. Ligne
budgétaire non isolée. Communication ONPES-CNLE. Trouver sa place entre toutes
les institutions statistiques et d'observation. Les études font l'objet de marchés publics.
Hongrie : chercheurs et praticiens
dans les localités. Un board en fait, créé en 2008, travail sur la méthodologie, les indicateurs.
Il faut trouver le financement privé, pas d'accès au financement public, d'où partenariat, dans des projets
européens de recherche, par exemple
sur l'insertion sociale, dans le travail, pour les détenus. Introduction d'un prix pour les municipalités, avec la fédération des villes et lien avec l'alliance française. Lien avec UDITE pour l'emploi et les villes.
Prochaine réuni le 9 mars, avec des villes
hongroises, et l'initiative France Hongrie.
Un site existe, avec des infos locales, bilingue avec anglais ou français. Conférences aussi, publications,
rapport de projets, articles dans presse spécialisée, dans la revue de la fédération des villes. 1 salarié, plus lui même, des chercheurs mobilisables, 50 000 euros réunis, variables selon les projets. Liens avec Italie,
Slovaquie. Pour en sortir, coopérations entre réseaux en Europe. Pas de fonds publics, ni privés maintenant. Accès aux statistiques publiques.
Le social prend du poids dans les municipalités. Aspects de formation dans
les programmes. Un rapport est difficile à produire. Le thème est sur le système municipal hongrois, un blog
hongrois / anglais.
Belgique: 1° rapport sur la pauvreté. Début 90', pauvreté en Flandre, annuaire numéro 21. Un colloque début décembre avec 600 participants, le ministre aussi.
L'administration reconnaît ce travail sans recommandations
politiques explicites. Il publie un livre au niveau fédéral en janvier 2012. Le centre
de recherche créé se poursuit. La connaissance
sur le sujet vient de là. Liaison institutionnelle,
avec un baromètre sur la pauvreté, et quelques indicateurs. Un service national existe aussi
dans l'administration. Nous sommes indépendants. Modus vivandi avec
les autorités. Collaborations possibles
pour un réseau d'observatoires en
Europe. En Wallonie, un rapport sur la "cohésion sociale". En
Flandre, depuis 12 ans, un programme de recherche pour des centres sur 4 ans,
et sur la pauvreté. Ce centre sur la pauvreté est dans OASes et est dirigé par Daniel Irix.
Italie : observatoire au niveau de
la province (= département). La région est pauvre, même si il y a la richesse du pétrole. Comprendre les phénomènes, dans la province de Potenza. Données nationales et locales. Mais pas d'enquêtes locales, sauf les ONG dans les villes pour repérer les changements. On a cherché à comprendre la connaissance
qui est celle des observatoires du gouvernement, par une enquête auprès de 70 observatoires dont 40
réponses sont revenues, plus dans le nord que dans le sud,
sur les phénomènes sociaux. Beaucoup sont des observatoires publics
provinciaux, avec des collaborations externes sous forme de conventions avec
des bases de données locales, plus que le niveau
européen. Financement local surtout,
coût 70 000 euros dont 10% venant
du secteur public. Du bénévolat de ce fait. 3 personnes salariés et un bénévole. Les médias suivent. Vers une
plateforme régionale, en allant vers
l'articulation avec la stratégie européenne. Vers un revenu minimum régional. Aller vers un réseau des observatoires locaux.
Catalogne : départ lors des programmes européens, avec des antennes et experts par la commission.
Travaux sur la question des concepts et mesures de la pauvreté et inventaire des observatoires. En 2006 premiers travaux
: constats et une partie militante et participative, rencontre des acteurs
sociaux et le secteur public. Observatoire créé en 2007. Séminaire en 2008. Pour les travaux, on fait travailler les
autres. Réunir les huit centres de
recherche publics et privés pour prioriser la recherche
en Catalogne. L'institut des statistiques catalans a suivi. Élargir le SILC dans son échantillon. Changer le regard
des sociologues et des historiens sur la pauvreté. Les sources de connaissance,
les archives judiciaires, paroissiales les mémoires des paysans, les époques médiévales. Publication d'un annuaire, deux rapports sur la
pauvreté, effets globaux et périphériques. Travail avec des réseaux consultés, économie solidaire. Pauvreté étudiée dans les années 40. Budget 150 000 euros du gouvernement catalan. 2
personnes et un réseau de volontaires, et des réseaux. Statut associatif pour l'organisation qui reçoit et verse l'argent.
Le séminaire
demain :
questions aux cinq observatoires sur leur identité et méthodes de travail.
1
Importance de l'observation sociale dans nos contextes, crise, comme manière de combattre les conséquences de la crise et
comme prévention de la pauvreté. Constats, mais pas tous dans les propositions directes
aux politiques.
Sur
certains phénomènes les observatoires auraient vu arriver des choses. L'évaluation reste en général faible au Portugal. Souligner l'observation comme prévention, accompagnement, suivi et évaluation.
2 UE 2020
: réduire le nombre de pauvres en
Europe. Quel est l'objectif dans chaque pays? Et dans les autres pays. Comment
les observatoires vont suivre cela?
3 Que
faire pour avancer, le rôle des observatoires pour
suivre la réalisation des objectifs.
Demain 3
février: Séminaire international : question : Un observatoire européen ou un réseau d'observatoires locaux ou
régionaux?
Rester
indépendant. Réaliser un rapport sur la pauvreté en Europe avec des auteurs, des observateurs et chaque
observatoire peut jouer un rôle.
Dans la 7
eme programme de Recherche, regarder la faisabilité d'un programme pour produire un rapport européen sur pauvreté. Avec les personnes, les
indicateurs d'alerte, le fichier EU SILC, voire la DG Recherche. Philippe
Kedruen.
Conférence:
séminaire
international le 3 février 2012
Montepio
Accueil du président d'Eapn
Portugal.
Coopération avec l'observatoire des inégalités, le combat contre la pauvreté, réorganisation des territoires à Lisbonne, analyse sur le thème de l'habitat. Nouveaux
publics vulnérables et contention budgétaire, face à besoins plus urgents. Un
instrument de ce type reste essentiel, production de connaissance, action concrète, pour aller en 2012, sur les "nouveaux
pauvres", indicateurs d'alerte et un taux de pauvreté pour la ville de Lisbonne. Merci aux financeurs.
Municipalité de Lisbonne: travail essentiel que celui
de l'observatoire, croiser les données, un réseau social sur le terrain, pour une contribution active
dans la société, pour les isolés, des réponses, pour des personnes âgées isolées, nous avons une
responsabilité accrue à leur égard. Nous occuper les uns des
autres. Yes we care!
Les
associations de terrain peuvent être appuyées par l'observatoire.
Montepio
Geral: pas tellement de Nouveaux pauvres mais des risques de pauvreté à réduire, analyse des réalités, rôle de l'observatoire dans ce
domaine. Trouve des pistes pour suivre cette situation. La santa casa de
misericordia s'en préoccupe. Réfléchir au delà de Lisbonne pour des solutions, analyser les situations,
l'appui de tous est indispensable. Nous accompagnons l'observatoire.
Observatoire de Lisbonne, présentation du
rapport sur la pauvreté.
Aperçu des travaux sur 2011. Publication dans un ouvrage. Site
de l'observatoire aussi, par arrondissement de la ville.
Indicateurs
sensibles. En 2011, on a réalisé:
Installation
de l'observatoire depuis 5 ans, coopération avec les sources
d'information, dialogue avec mairies d'arrondissement. Il s'agit de faire
participer différents acteurs et personnes
victimes de pauvreté. Les produits réalisés : un portrait de Lisbonne,
des rencontres sur le logement, le baromètre, les rémunérations par arrondissement.
Difficultés car le recensement n'est pas
terminé et accessible. L'analyse des
indicateurs choisis. La population n'a pas beaucoup baissé, notamment dans le centre ville. C'est un signe positif.
Le vieillissement de la population n'a pas suivi, même si la ville est âgée. Perte de travailleurs et d'entreprises, notamment
jeunes. Les femmes ont augmenté mais les salaires sont plus
faibles. Les chômeurs diplômés du bac sont 44%. Les
allocations sont de plus de dix pour cent. Rmi de plus en plus dans la ville.
C'est une alerte. Montant inférieur à 100 euros. Les Isolés et familles monoparentales
ont augmenté. Pour PA complément stabilisé, surtout des femmes. Les familles
aidées par la banque alimentaire
augmentent en ville : + 15%. Les sans abri: 86% sont des hommes. Le logement est
le thème retenu pour 2011.
Hausse en
résidences secondaires et dans les logements inhabités, parfois de faible qualité, 22% vacants, évolution des loyers, à la hausse. 13% en ruine, 9%
inhabités. Beaucoup de pauvres propriétaires, sans entretien, -26% des loyers aides, écart entre besoins et réponses. Le logement social
reste préoccupant.
Rencontre
auprès d'experts. Pour petits
loyers, pas de travaux, sur occupation, mal renseigné, marché informel de l'habitation avec
spéculation, location d'espaces
exigus à 300-400 euros. Marché bloque, location trop élevée, beaucoup de bâtiments abandonnés, peu de rapports de voisinages. Tous responsables, c'est
positif.
Manque de
dialogue entre propriétaires et locataires. Créer un métier de médiateur immobilier. Trouver des accords. La conflictualié s'installe. On ne connaît pas les propriétaires, les mairies pourraient agir et des coopératives pourraient agir. Création de législation pour éviter les logements vides,
connaître les propriétaires, pour agir sur le plan légal. Il y a des propriétaires prêts à y travailler. Loyers élevés, réhabiliter à un coût plus bas, rôle des banques, l'état devrait intervenir comme régulateur sur le marché privé. Plus de logements sociaux dans les logements inutilisés, et les centres historiques pourraient être dynamisés. Les privés peuvent voir des contreparties fiscales, les voisinages
sont à dynamiser. La loi est claire
pour l'accès au logement social, mais
dans la réalité, quels critères sont réellement utilisés.
Aider à de nouvelles politiques, par des propositions. Continuer
par arrondissement, avec les mairies, pour consolider les données, traiter ces informations. Des études de cas, de lutte contre la pauvreté, donner des exemples, au delà des bonnes pratiques. Aller
vers l'innovation, des études. Nouvelles pauvretés ou quoi ? Approfondir ces
questions, indicateurs d'alerte, pour de nouveaux indicateurs plus informels,
en avoir plus tôt. Les bains publics plus fréquentés, mais pourquoi? Les frais d’hôpitaux non payés, la banque alimentaire, etc.
Suite sur le baromètre: Présentation de l’Etude
auprès
de 74 personnes
Objectifs:
trois : vulnérabilisation, activation,
impact des politiques.
Méthode qualitative, pour comprendre les capacités individuelles, les opportunités, le vécu de la vulnérabilité, interviews en profondeur,
qui rencontrer, les territoires, les ressources plus adaptées, sans évaluer les politiques.
Carte des
vulnérabilité sur la ville, indicateurs sur le RMI , le surpeuplement,
les qualifications, le vieillissement des populations.
Les
personnes rencontrées ont des profils après débat avec des institutions de
la ville travailleurs pauvres, chômeurs, âgés vulnérables, incapacité, santé, accès au marché du travail pour raison de santé ou âge, pour classer par profils,
pour comparer avec les cadres du logement.
Pour les
personnes dépendantes, ....
74
interviews dans ces groupes, puis comment les politiques rejoignent les
personnes.
Les
personnes du panel, suivi sur plusieurs années, pour voire les
dynamiques.
Profils,
problématiques associées, pour voir l’avenir et sortir de la vulnérabilité, par le travail,
l'assistance, les équipements, contexte, action
et capacité pour sortir de la vulnérabilité.
Des
tendances repérées, chiffres indicatifs, pauvreté intergénérationnelle difficile à combattre, mais les personnes
restés seules, privations, 22
restent dans la pauvreté persistante, seuls les
travailleurs pauvres en sont sortis, le marché du travail reste prépondérant , même si précarité, vulnérabilité , 18 on pu s'en sortir.
Ceux qui
ont rompu, PA, incapacités, aidants informels, familles
monoparentales, chômeurs, restent du fait des
prises en charge nécessaires dans leurs familles.
Ceux qui
sont dans les 27, parcours avec événements structurels les y maintenant.
Perceptions
des personnes: Dans les profils 40 : sont ceux qui attribuent à eux mêmes ou aux institutions leurs
situations. Violences, divorces, plus de familles monoparentales, peu d'appui
rendant la vie plus difficile. Causes du système : discriminations, étrangers, femmes chômeuses, accès aux logements, localisation,
coût des loyers, dégoût du quartier, zone historique
ou les HLM poussent à aller dans le centre ville, même si l'habitat n'est pas bon. Les loyers ont un poids
fort, peu sont sous 100 euros.
Revenus déclarés sont faibles, risques élevés psychologique et matériels, avec des effets négatifs dans les solidarités informelles.
25 sont
passifs, 31 trouvent des sortes de revenus en autonomie, 43 en réseaux solidaires et familiaux, 15 empruntent. Les réseaux ne peuvent
pas être
la solution à tous les problèmes,
d'où
risque d'enfermement et réduction du
capital social.
Les dépendances conduisent à des recherches. 40 voient des causes institutionnelles.
Des stratégies vers l'avenir sont réalisées pour 12. Malgré les appuis sociaux, pas d'interaction avec l'identitaire.
C’est toujours dans le
travail et la consommation que l'on s'identifie. Le Rmi transmet une image négative.
Les
politiques sociales sont interrogées, mais les interviews
montrent la rationalité, la dimension critique, les ressources,
accessibilité, des propositions son présentées.
Reprise par Sergio : synthèse sur le site.
Recommandations
possibles, encore en cours.
Des
alertes :
L'organisation
administrative de la ville est une opportunité, les réponses sociales de la ville où et comment,
Innovation
et prévention au lieu
d'interventions standardisées : exemple des programmes
communautaires, la prévention est peu réalisée.
Les critères d'attribution des allocations.
Le
Vieillissement de la ville, espoir avec des changements : jeunes, immigrants
dans le centre historique.
Les
Loyers, à revoir.
Le Chômage et peu d'entreprises dans la ville, car ... d'où dépeuplement.
Nouvelles
pauvretés ou grossissement des
personnes en risques de pauvreté, toujours de vieux pauvres
aussi, qui doivent être une priorité.
Recommandations:
La ville
avec un plan local de lutte contre l'exclusion sociale ou une stratégie pour une efficacité dans le diagnostic, l'évaluation en réseau.
Une
culture d'évaluation avec des indicateurs
d'alerte.
Réponses plus créatives, proches des citoyens
et avec eux, plus de disponibilité, périodiquement, capacité donc de se corriger.
Combat
culturel sur les images de la pauvreté, pénalisantes pour des personnes, comme cause.
Approfondissement
des politiques publiques, celle du logement avec un cadre légal, une économie sociale, pour
responsabiliser les associations dans la création de l'emploi : il manque
un cadre formel.
Le marché social existe ailleurs en Europe, le plan de lutte contre
la pauvreté n'est pas fait, trop
centralisé, surtout quand on est proche
du pouvoir.
Commentateurs:
Carlos : Étude présentée, travaux de l'observatoire: étude utilisable pour définir des mesures, Alexandra
n'a pas tout dit, une notion de la pauvreté est liée au modèle de développement.
Car nous
assistons au remplacement d'une politique sociale. La pauvreté est stigmatisée dans le discours politique,
causant la crise en fait. Malgré la stigmatisation, il y a un
regard des décideurs politiques, mais aussi
un rapprochement de la population qui comprend qu'elle peut devenir pauvre.
Tentative de fragmentation des acteurs. Tentative de donner une voix à la pauvreté, peu visible. Étude ou typologie de la pauvreté. Attention a la critique de ne prendre que le revenu comme
indicateur.
Étude quantitative d'abord,
mais il faut conjuguer avec le quantitatif. L'Étude donne des pistes
nouvelles : la façon dont les
"pauvres" perçoivent les politiques sociales
et leurs agents et les autres pauvres, le mérite supposé de pouvoir recevoir le Rmi!
Renforcer
la lutte contre la pauvreté dans la ville : un système intégré d'informations sur la pauvreté, car nous créons de l'auto exclusion
mutuelle, les études se tournent le dos les
unes aux autres, il faut faire converger les informations. Des statistiques existent,
mais datées, avec un écart de deux ans en période de crise et de
bouleversements sociaux, or on est en fin de cycle. Colmater ces limitations
officielles. Avoir une dimension intermédiaire pour lier les
informations micro et macro.
L'étude est présentée comme un baromètre sur la ville: est-ce cela
dont on a besoin? Créer à partir d'informations, nombreuses, comme celles des
banques alimentaires, de Caritas, créer un lieu de confluence, pour
avoir des indicateurs prévisionnels.
Avoir un
taux de pauvreté de la ville, mais attention
il est faible à Lisbonne, avec des inégalités fortes, et peu de coussins
sociaux. Avec la crise et l'appauvrissement, UE 2020, faut il voir l'état réduire sa responsabilité?
Jordi : aventure risquée dans cette étude. Déjà une autre étude au Portugal. Sur le plan qualitatif, cette vague est
rigoureuse, pour identifier les situations, les causes et initiatives pour en
sortir. La typologie montre que ce sont les pauvres qui en font le plus pour
sortir de la pauvreté, pour survivre. Concept de
vulnérabilité : la crise s'approfondit et les sécurités disparaissent.On peut
devenir pauvre. Ajouter les typologies, la passivité. Les études longitudinales sont une
aventure.
Interventions: 4 observations.
Analytique
: perspective correcte, par la vulnérabilité, incluant la dialectique entre acteur et système. Pas de vison idéaliste, ni moraliste. On connaît mieux la pauvreté, les limites des
interventions.
Méthodologie: option de recueil d'histoires des acteurs
sociaux, d'où processus d'appauvrissement.
Donner la parole aux auteurs, et développement du projet. Donner
parole aux acteurs sociaux, pour voir la réalité, y compris cachée. Dialogue entre bénéficiaires et organisés d'aide.
Résultats: gestion du quotidien, appuis institutionnels comme
la subvention aux loyers, d'où mieux connaître les décideurs politiques, les
pauvres ne sont pas dans une catégorie unique. Les acteurs ont
des stratégies, face à l'état social en action. Réseaux familiaux, la bonté intrinsèque, dans des projets de vie qui ne veulent pas rester dépendants.
Réseaux sociaux pas mis en cause, mais le capital social est
inégal. Les aides des femmes dans
l'appui informel.
Des
indices pour un même poids dans les contrôles, de citoyens comme les autres.
Cette
recherche, face aux réductions drastiques des
opportunités, nous dit que des autres
acteurs iront vers ces marges, mais les citoyens s'interrogent.
Questions de la salle :
Analyse
qualitative, oser davantage, défi de profiter de toutes les études, avoir des plans locaux contre la pauvreté, remettre à jour, les acteurs publics, à Lisbonne, il y a des ressources, écoles universités, pour renforcer les
interventions sociales.
On a
envie de faire ces choses au plan local.
Utiliser
les plans locaux comme stratégie, les communes n'ont pas su
utiliser cette stratégie. Articuler avec la pauvreté structurelle. Suivi : mais comment avec les changements
politiques successifs?
Mairie
de Lisbonne :
des données existent sur la vulnérabilité. Mais la concertation sociale
est importante. Dialogue par le tissu des entreprises aussi.
Manque
d'interventions des techniciens de terrain. On mise sur le travail en tandem,
avec les personnes en pauvreté. Un DVD existe. Association du Moulin de la jeunesse.
MDV : exposés entre vieux et nouveaux pauvres! Stagnation ou les
anciens pauvres vont devenir pauvres. Il y a aussi ceux qui sont pauvres depuis
plusieurs générations. Assistanat, mais répondre à chaque personne, réponse différente. Pour le logement qui conditionne les conditions de vie,
mais toujours la pauvreté, la délinquance , la criminalité.
On a peu
d'évaluation, le Rmi est il négatif? mais nécessaire.
Sergio
conclut : on ne peut tout traiter!
L'observation sociale en temps de crise: Table ronde :
France, Belgique Flandre, Catalogne, Hongrie, Italie, Portugal.
Comment articuler une réponse
rapide avec les réalités,
en période
de crise.
Brèves présentations:
Belgique : centre de recherche OASes
d'Anvers : 21* édition en Flandre. Pour cumuler les connaissances,
entretenir l'intérêt public et politique, réunir personnes et
institutions voulant combattre la
pauvreté. Une partie sur le concept et
la théorie, mieux comprendre la
pauvreté, revue des recherches
entreprises et des politiques inaugurées, sur un thème comme celui des migrants, le cycle de vie, l'assistance
publique. Auteurs invités, et nous mêmes. 1* annuaire pour la Belgique en deux langues. Conférence de presse, colloque de 600 participants, pas de
recommandations explicites.
La définition de la pauvreté a été reprise par les gouvernements belges, au delà du monétaire, multidimensionnalité, les pauvres doivent être aidés pour s'en sortir. Quelques analyses et problèmes repris depuis 10 ans, comme la pauvreté infantile, développer un outil pur mesurer
l'impact des mesures sur la pauvreté. Une évaluation des politiques publiques. Intérêt à analyser les politiques directes contre la pauvreté mais aussi indirectes : travail, santé, éducation, logement. Avoir une
politique de prévention. Le contexte plus
large est nécessaire, dans une société de plus en plus inégale. La question est d'avoir des politiques de pauvreté et de richesses, pour les contrôler un peu. Contexte européen, objectif par pays, mais le
seuil seul est insuffisant. Il faut regarder la stratégie d'inclusion active, recommandations permettant de réaliser les trois objectifs ensemble, intégrés. Qualité et indépendance.
Italie : l'observatoire qui étudie dans la province de Potenza, sud Italie. Né en 2002, dans une région pauvre, même si des richesses existent. Mettre en réseau des acteurs, avec des syndicats italiens, les
organisations de bénévoles, travailleurs sociaux, les mairies 130 , parce que
stimuler les administrations locales, pour un plan pour l'inclusion sociale,
sans revenu minimum. Après le rapport, la région a mis un plan de citoyenneté solidaire avec un petit revenu mini impliquant 8000
personnes. Une plateforme est venue sur la table. Mission d'évaluer les tendances des phénomènes et les prévenir, avec des instruments
pour cela. En route une étude avec 7 pays pour un réseau européen. Production à l'usage des observatoires locaux. Stimulation ensemble
pour contribuer aux politiques de lutte contre la pauvreté, avec des indicateurs ad'hoc. En Finlande un baromètre social depuis 10 ans. Suivre des groupes spécifiques de populations. Accroître la sensibilisation et la compréhension des nouveaux problèmes pour faire changer les
politiques. Avoir une stratégie de diffusion. Un réseau d'observatoires aurait pu montrer les évolutions, face aux besoins des personnes, lien entre PNR
et le niveau local. La MOC peut être efficace, être ensemble localement pour analyser les situations. Le réseau d'observatoires européens peut faire du lobbying,
avec les préoccupations de la base, donner
des informations dans la lutte, pour un suivi des politiques d'emploi et
sociales. UE 2020, meilleure connaissance dans les pays, soutenir les méthodes statistiques, avoir des indicateurs communs, aller
au niveau local, avoir des objectifs communs, suivre les objectifs de réduction de la pauvreté et pousser les institutions.
Hongrie : observatoire privé, local et région, près des municipalités.
Direction professionnelle, chercher les fonds, projets
européens partenaires, projets
nouveaux. Publications, sur le système municipal hongrois en français, conférences professionnelles, un site
bilingue, avec documents en langue, action avec des détenus.
La crise politique produit des effets économiques et sociaux. Les budgets se réduisent. La culpabilisation des pauvres, puis des couches
moyennes. Nouveau phénomène et réécriture de toutes les lois sur
les municipalités, le pénal, la constitution, avec une
dynamique très forte, avec des dangers très forts. Les services sociaux, en institutions plus ou
moins stables, mais en fait, le renouvellement des politiques ne se produit
pas. Étatisation de tous les
fonctionnements, le social reste une tâche municipale. UE est une
garantie pour la Hongrie. Les normes européennes sont vagues, pas assez
concrètes, dans le domaine social.
Si coordination budgétaire, aller aussi au social.
Rôle des observatoires : faire
voir, reportages, données, critique des politiques,
devenir des lieux de discussions, forum, et devenir des centres intellectuels
théoriques. Théorie et pratique à garder.
Catalogne : créé en 2006, lien avec l'Europe. Cet observatoire réunit gouvernement et associations.
Rôle : indicateurs de Laeken en
2001 au plan local, pour comparer, critiquer face à la situation de la protection sociale. Enquête SILC, élargie pour la Catalogne. On peut utiliser les outils
européens en notre faveur. Le RMA de
1989, de 1992, le besoin d'appliquer des ressources minimales. Intervenir dans
le débat cet été sur les bénéficiaires de revenu minimum,
pour que les gens aillent se faire payer.
Réactions de l'observatoire :
tous fraudent, voir les fraudes importantes d'abord, grâce aux recommandations de 1992, pour vivre en dignité. Travail sur l'histoire et la sociologie, les représentations collectives sous forme de séminaires.
Réseau pour aller retour entre
le terrain et les décisions. Il faut être durable, indépendance.
UE 2020 : 80% des espagnols ne la connaisse pas la stratégie de réduction. Il faut reformuler
une stratégie légitimable. Idée pour les jeunes. Rôle d'exigence, critique, débat, concertation pour une
Europe moins excluante.
Lisbonne : Sergio : des spécificités dans le cas portugais. Lisbonne, plus jeune, pas
seulement en producteur d'information, mais ADN pour apporter de la qualité à l'information.
Il faudrait un observatoire européen. Les observatoires ne sont pas aimés. Les ressources sont nécessaires ailleurs. Pourquoi
pas un observatoire de la richesse? Voir les deux côtés. Les inégalités sont des deux côtés. L'observation sociale doit
regarder ce qui va mal et pourquoi, les causes structurelles, les inégalités, ...
Objectif UE : les citoyens ne savent rien. Avant il y avait
la stratégie de Lisbonne avec des
objectifs communs, sans chiffre, changement en 2005, une MOC commune, sur une même voie, sans objectifs chiffrés mais à vitesse commune. Ensuite il
faut réduire sur la base de chiffres
de 2008, valeur 2007. On réduit quoi? Les pays se sont
engagés mais sur quoi, méthodologie commune, mais chacun pour soi. Le PNR commande.
Les budgets nationaux sont contrôlés maintenant. Mais pas de PNR pour le moment au Portugal.
On ne peut plus rien dire sur la stratégie européenne. Le gouvernement maintient le même but de moins 200 000. Il faut une stratégie nationale.
On fait tous de petites choses localement, mais les lois
nationales sont elles adaptables au niveau local. À qui s'adresser?
Le rôle des observatoires : se
rapprocher de la réalité, avoir un statut de centre de recherche, mais aller vers
quoi ? Aide à la formation, ... Continuer mais quoi ?
Priorité vers les objectifs de réduction de la pauvreté comme celle des enfants, mais
est-ce efficace ? Indicateurs d'alerte, pourquoi faire? Il en faut mais déjà il y en a. Avoir des
indicateurs plus fins.
L'opinion publique veut éradiquer ! Mais aussi c'est un
châtiment divin. On ne peut rien
y faire!
La société doit comprendre que l'on assure ce contexte ou exemple du
Rmi ou choc des cultures venant des cabinets. Mal mise en œuvre. Pourquoi donner de l'argent à des gens qui ne veulent rien faire, d'où aggravation de la représentation sociale négative !
France : ONPES national, créé en 1998, organisme sur fonds publics, rattache à direction des études. Un rapport tous les ans
et demi, base d'un tableau de bord, avec 20 indicateurs, avec thème selon les années, remis aux ministres en
charge. Ce n'est pas u lieu de conseil, à côté un CNLE, qui passe en préconisations. Des newsletters, un site. Rapports en anglais
et français.
Crise : réviser les indicateurs, avec
les phénomènes et publics à regarder de près, analyse des flux d'entrées et sorties. Objectifs
chiffrés de l'UE, indicateurs
d'alerte. Étude auprès de 1000 intervenants sociaux. Aller auprès de acteurs sociaux pour repérer des phénomènes nouveaux ou publics comme
les jeunes. Ce travail est repris par l'office statistique national par téléphone tous les six mois. Modèle de micro simulation pour mesurer les effets du marché du travail, au niveau national pas local.
Combler les retards de production, en s'adressant aux
associations, par les données produites.
Objectifs chiffres de réduction de la pauvreté, comparaisons européennes des mesures entre France
et Allemagne. En 2008, études sur des groupes de
paroles de personnes sur le vécu de la crise, les outils
mobilisés.
Réduction de la pauvreté, en France, un objectif chiffre des 2007. Rôle de l'observatoire avec des commentaires sur le tableau
de suivi du gouvernement au parlement. Finalement, si la politique ne changeait
pas, l'objectif français et européen ne serait pas rempli. Que faire?
Débat : réaction de l'onpes. En France pas d'observatoire des inégalités. Rôle de l'observatoire : une légitimité scientifique, capacité de faire le lien entre
connaissance scientifique et associative personnes elles mêmes et organisations.
Questions de la salle : observatoire du bien être?
Vitto : avec les personnes concernées. Faire du lobby avec les observations locales, mais quel
lobby avec les parlements locaux?
Juriste : séminaire international, il faut
rester ici pour changer le paradigme. Les observatoire peuvent se poser
autrement pour être pus efficace. Faire autre
chose.
Sergio : on ne peut pas être optimiste mais réaliste. Formaliser un réseau informel pour être disponible, ici et ailleurs, en 2012, ouvrir des
portes.
Notes de jeanpierre.bultez@gmail.com
Le 5 février 2012
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