EDITO : urgence et précipitation
Nous connaissons tous l’urgence en matière de logements. Le
manque de logements sociaux est avéré et connu. Pour les publics ne disposant
que de minima sociaux, RSA ou Minimum Vieillesse ou petites retraites, les
loyers apparaissent trop élevés.
Faut-il pour autant avancer vers des logements à loyers réduits et donc probablement à bas coûts comme l’annonce vient d’en être faite ? On peut en douter.
Faut-il pour autant avancer vers des logements à loyers réduits et donc probablement à bas coûts comme l’annonce vient d’en être faite ? On peut en douter.
L’expérience vécue dans les années 55-60 que fut la
construction des ZUP a vu démolir ces logements cinquante ans plus tard. J’ai
personnellement vécu presque 10 ans dans
ces logements très mal isolés, mal insonorisés, mal situés en périphérie des
villes.
S’il s’agit de construire des habitations à 4 euros le M2 en
location mensuelle, soit 280 euros pour un 70 M2, en vue de ne pas dépasser un seuil de 25% des charges
de la famille en loyer pour une famille ayant comme ressource un SMIC, force
est de s’interroger sur la stratégie mise en place. Car la mise en place d’un tel
chantier prendra du temps, pour un nombre très réduit de logement réalisés. C’est
plutôt vers une augmentation des aides au logement en les ciblant sur les
personnes et familles les plus démunies qu’il faudrait faire porter l’effort, à
enveloppe constante.
Le débat est aussi porté vers les communes et le seuil de
25% de logements sociaux à respecter. Là aussi, un tel seuil mériterait d’être
élargi à des zones plus larges, intercommunales, et permettrait ainsi de rendre
la mesure plus efficace.
Enfin, si l’Etat cède des terrains aux bailleurs publics,
faut-il que ce soit des localisations
acceptables. Soyons réalistes, nombre de terrains n’apparaissent pas comme de
bonnes réponses. Si en sus, on y construit des logements à loyers réduits et
peut-être à bas coûts, cela ne fera que reculer la réponse correcte et durable
à la demande.
Jp bultez
1/10/2012
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