dimanche 21 octobre 2012

2012 Champ Marie Urgence et précipitation Octobre


EDITO : urgence et précipitation

Nous connaissons tous l’urgence en matière de logements. Le manque de logements sociaux est avéré et connu. Pour les publics ne disposant que de minima sociaux, RSA ou Minimum Vieillesse ou petites retraites, les loyers apparaissent trop élevés.
Faut-il pour autant avancer vers des logements à loyers réduits et donc probablement à bas coûts comme l’annonce vient d’en être faite ? On peut en douter.
L’expérience vécue dans les années 55-60 que fut la construction des ZUP a vu démolir ces logements cinquante ans plus tard. J’ai personnellement vécu  presque 10 ans dans ces logements très mal isolés, mal insonorisés, mal situés en périphérie des villes.
S’il s’agit de construire des habitations à 4 euros le M2 en location mensuelle, soit 280 euros pour un 70 M2, en vue de  ne pas dépasser un seuil de 25% des charges de la famille en loyer pour une famille ayant comme ressource un SMIC, force est de s’interroger sur la stratégie mise en place. Car la mise en place d’un tel chantier prendra du temps, pour un nombre très réduit de logement réalisés. C’est plutôt vers une augmentation des aides au logement en les ciblant sur les personnes et familles les plus démunies qu’il faudrait faire porter l’effort, à enveloppe constante.
Le débat est aussi porté vers les communes et le seuil de 25% de logements sociaux à respecter. Là aussi, un tel seuil mériterait d’être élargi à des zones plus larges, intercommunales, et permettrait ainsi de rendre la mesure plus efficace.
Enfin, si l’Etat cède des terrains aux bailleurs publics, faut-il que ce soit des  localisations acceptables. Soyons réalistes, nombre de terrains n’apparaissent pas comme de bonnes réponses. Si en sus, on y construit des logements à loyers réduits et peut-être à bas coûts, cela ne fera que reculer la réponse correcte et durable à la demande.  
Jp bultez
1/10/2012 

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