Une face aux besoins de logements : l’âge pris comme cible circulaire
C'est par une nouvelle
circulaire datée du 13
janvier 2012 que le mi-
nistère en charge des
questions de logement et
d'habitat met en avant
que les réponses appor-
tées par les pensions de
famille « ne sont pas des-
tinées particulièrement
aux personnes âgées ...
sauf autorisation excep-
tionnelle à titre expéri-
mental.
Nul besoin de décrire ce qu'est une pension de famille, formule permet- tant une reprise de l'au- tonomie pour des per- sonnes souvent désocia- lisées, dans un cadre d'habitat correct, pour que puissent se recons- truire des droits, des liens humains, en bref, une certaine estime de soi.
Cette formule a fait ses preuves et aucun réseau ne la conteste. Dès lors, que signifie cette circu- laire si ce n'est de mettre un frein aux projets des- tinés à tous les groupes d'âge. Chacun sait qu'une personne entrée à 50 ans, y vieillira et y
Nul besoin de décrire ce qu'est une pension de famille, formule permet- tant une reprise de l'au- tonomie pour des per- sonnes souvent désocia- lisées, dans un cadre d'habitat correct, pour que puissent se recons- truire des droits, des liens humains, en bref, une certaine estime de soi.
Cette formule a fait ses preuves et aucun réseau ne la conteste. Dès lors, que signifie cette circu- laire si ce n'est de mettre un frein aux projets des- tinés à tous les groupes d'âge. Chacun sait qu'une personne entrée à 50 ans, y vieillira et y
restera, sauf à entrer en
EHPAD si les dépendan-
ces se manifestent.
Le plus grave reste que limiter l'accès à de telles pensions de famille sur un critère d'âge relève de l'âgisme tout simple- ment. Au nom de quel principe décider qu'une personne de 59 ans peut entrer et qu'une autre de 60 ans ne le peut pas ?
Voilà le principe républi- cain d'égalité mis à mal. Et ce n'est pas en mettant un bémol sous couvert « d'autorisation excep- tionnelle à titre expéri- mental » que cela amélio- re la donne. Les petits frères des Pauvres se sont battus pour ouvrir plusieurs « pensions de famille » en France, sou- vent après de longues années de construction de cette réponse, comme solution adaptée aux pu- blics en grande difficulté vieillissants.
La fondation Abbé Pierre le 1er février publie son rapport annuel, le 17ème. Elle ne dit pas que tout va bien, elle appelle à un
Le plus grave reste que limiter l'accès à de telles pensions de famille sur un critère d'âge relève de l'âgisme tout simple- ment. Au nom de quel principe décider qu'une personne de 59 ans peut entrer et qu'une autre de 60 ans ne le peut pas ?
Voilà le principe républi- cain d'égalité mis à mal. Et ce n'est pas en mettant un bémol sous couvert « d'autorisation excep- tionnelle à titre expéri- mental » que cela amélio- re la donne. Les petits frères des Pauvres se sont battus pour ouvrir plusieurs « pensions de famille » en France, sou- vent après de longues années de construction de cette réponse, comme solution adaptée aux pu- blics en grande difficulté vieillissants.
La fondation Abbé Pierre le 1er février publie son rapport annuel, le 17ème. Elle ne dit pas que tout va bien, elle appelle à un
grand sursaut. Et par
ailleurs, un Office
d'HLM, à Orléans, ins-
taure un « bouclier fis-
cal » limitant le loyer de
certains locataires âgés et
à faibles ressources au
niveau de 20% de leurs
ressources (y compris
l'APL). L'âge retenu est
celui de 62 ans. Voilà du
moins une attention à ces
situations humaines où
le loyer est devenu au fil
du temps une part beau-
coup trop importante
des ressources. Et plus
les ressources sont fai-
bles et peu indexées,
plus la part du loyer de-
vient exorbitante.
Entre l'âgisme qui consiste à refuser l'accès aux pensions de famille sous prétexte de l'âge (sans donner aucune ex- plication ni sur l'âge ni sur les mobiles de cette décision) et l'âgisme d'un office d'HLM qui sou- tient les locataires à fai- bles ressources, lequel choisir?
Entre l'âgisme qui consiste à refuser l'accès aux pensions de famille sous prétexte de l'âge (sans donner aucune ex- plication ni sur l'âge ni sur les mobiles de cette décision) et l'âgisme d'un office d'HLM qui sou- tient les locataires à fai- bles ressources, lequel choisir?
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