vendredi 30 décembre 2011

Maintien à domicile : pour un "guichet unique" de soutien (dec 2011)

Maintien à domicile : pour un "guichet unique" de soutien (dec 2011)
Les questions posées par le vieillissement de la société commencent à émer-ger. Si la stratégie générale du maintien à domicile n’est contestée par personne, très vite le débat va se porter sur les modalités de l’action à mener.
D’abord, la distinction entre locataires et propriétaires conduit à s’interroger sur la pertinence des programmes de soutien à des adaptations DANS le logement face aux handicaps et dépendances. QUI est l’émetteur de la demande ? Quel accompagnement peut-il recevoir, dans un domaine multiforme et un peu complexe, et de la part de quelle ins- titution ?
Ensuite, si l’adaptation du logement fait consensus, faut-il l’étendre à son environnement, celui immédiat permettant son accessibilité, celui du quartier lui même. Car un logement adapté resterait comme une prison dorée, si le « sortir » du logement n’était pas intimement lié à la réflexion.
Peu à peu nous passons d’une question très localisée à une vision plus large, même si les études montrent que le périmètre de mouvement des personnes âgées dépasse rarement les 500 mètres.
Ensuite, les situations de pertes cognitives se développant, à moins d’enfermer les personnes, il faut admettre qu’elles peuvent « déambuler » dans le quartier, conduisant à une prise de conscience qu’elles doivent être recondui- tes à leur domicile si besoin. La technologie s’en mêle et les outils de géo localisation apparaissent d’un coup comme de véritables apports.
Au delà de l’approche individuelle, comment se saisit-on de ces questions au plan plus collectif ? Posons-nous quelques questions.
A l’image du plan « canicule » qui a réveillé les acteurs en faveur d’une mobilisation des entourages, ne faudrait-il pas faire un plan « diagnostic dépendance » auprès des mêmes personnes repérées (sur base volontaire) dans les
villes, qui mobilise des jeunes chaque été pour des contacts et autres soutiens. Car le plus dur est bien le repérage des situations, que les personnes âgées n’aiment pas dévoiler, par peur de « représailles » souvent.
Ensuite, les grandes institutions de soutien (ANAH, Conseil Général) pourraient mandater un corps d’experts agréés pour évaluer les travaux indispensables et gérer eux-mêmes les dossiers de financements. Car reconnaissons que demander à des personnes très âgées et isolées (sans famille, ni voisinage) de mener seules ces procédures relève de la gageure.
Pour toutes les personnes à domicile, au delà de 80 ans, ce serait une belle « sécurité » que de voir ainsi l’adaptation de son logement devenir comme une priorité municipale ou régionale. Notre rôle d’accompagnement, de signalement, de soutien à de tels changements y aurait aussi toute sa place. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire